Au milieu des 10 000 idées et projets, l'actualité de la parution du classement des ECN m'a fait retomber dans la marmite plus tôt que prévu.
Et la marmite dans laquelle je suis tombé tout petit, c'est celle des sites pour étudiants en médecine.
Difficile de résister à remettre le nez dedans au moment de la parution des résultats de ces premières ECNi !
Et la marmite dans laquelle je suis tombé tout petit, c'est celle des sites pour étudiants en médecine.
Difficile de résister à remettre le nez dedans au moment de la parution des résultats de ces premières ECNi !
Après 3 jours de boulot assez intense, je suis heureux de mettre à votre disposition ces statistiques ECN, sans aucune hésitation possible, les plus complètes du web !
Oui, certes, elles présentent encore quelques manques :
- les postes prévisionnels pour les années futures
- une visualisation géographique par carte
- un analyseur des affectations possibles en fonction d'un rang
Sur tout cela je compléterai l'outil dans les semaines et mois à venir.
Mais sur tant d'autres points, elles présentent des données jamais utilisées ailleurs, en particulier sur les caractéristiques des étudiants affectés (âge, sexe ratio ...) et surtout s'interrogent par toutes les entrées possibles, combinées ou non : spécialité, année, CHU ...
L'important n'est pas que cela soit juste là pour faire beau. Ces statistiques seront d'une grande utilité aux étudiants de DFASM3. Au lendemain de la parution de leur classement, ils pourront se faire une idée réelle de qui seront vraiment leurs co-internes s'ils choisissent telle spécialité dans tel CHU (et bien sûr, s'ils sont en mesure ou non de le faire).
Je ne poursuivrai pas ce discours d'autopromotion, mieux vaut que vous testiez ces statistiques ECN plutôt que je vous en fasse l'article plus longtemps !
Avant de conclure, un point d'explication concernant le fameux classement par fac aux ECN. D'abord, sachez qu'il ne donne lieu à ma connaissance à aucune publication officielle. Statistiquement, l'idéal serait que les affectations soient publiées au JO avec la faculté d'origine de l'étudiant en regard, mais cela n'est pas le cas (et c'est très bien comme ça). Il est donc difficile de compter sur une récupération aléatoire de ces données d'année en année.
Mais la vraie problématique là-dessus est ailleurs pour moi. Il faut se poser (comme toujours !) la question de qui est vraiment servi par la publication de ces stats par fac et qu’elles en sont les conséquences. Pour répondre à cela, une série de questions :
- Peut-on choisir sa fac en France ? Pas véritablement librement.
- Peut-on choisir son CHU et sa spécialité ? Oui, en fonction de son classement.
Ma conclusion est assez simple : les stats par fac sont un non-sens, elles ne servent que les administrations, pas les étudiants.
Le choix post ECN des étudiants de DFASM3 de leur CHU / spécialité est possiblement un reflet de l'attrait d'une région, d'une ville, d'une discipline.
Que faudrait il conclure des très versatiles stats par fac : que les étudiants des dernières facs sont mauvais, qu'ils ont été mal formés ? Que les étudiants de ces facs seront de mauvais médecin (sous entendu que la réussite aux ECN serait un marqueur du futur professionnalisme de l'étudiant) ?
Il est hautement probable que ces stats par fac ne veuillent rien dire du tout. Alors, autant ne pas exciter le jeu sur ces données-là, car bien assez de monde s'en charge déjà. Et s'il y a bien une certitude, la seule peut-être, c'est qu'elles ne rendront pas meilleure la vie et la formation des étudiants dans les facultés transformées par ce concours en "boite à ECN".
Des siècles plus tard, la "tête bien faite" n'a toujours pas supplanté la "tête bien pleine", en tout cas pas dans les facs de médecine et la formation médicale (et ne parlons pas des vertus pédagogiques de ce nouvel ECNi, coup (coût !) économique avant tout).
Oui, certes, elles présentent encore quelques manques :
- les postes prévisionnels pour les années futures
- une visualisation géographique par carte
- un analyseur des affectations possibles en fonction d'un rang
Sur tout cela je compléterai l'outil dans les semaines et mois à venir.
Mais sur tant d'autres points, elles présentent des données jamais utilisées ailleurs, en particulier sur les caractéristiques des étudiants affectés (âge, sexe ratio ...) et surtout s'interrogent par toutes les entrées possibles, combinées ou non : spécialité, année, CHU ...
L'important n'est pas que cela soit juste là pour faire beau. Ces statistiques seront d'une grande utilité aux étudiants de DFASM3. Au lendemain de la parution de leur classement, ils pourront se faire une idée réelle de qui seront vraiment leurs co-internes s'ils choisissent telle spécialité dans tel CHU (et bien sûr, s'ils sont en mesure ou non de le faire).
Je ne poursuivrai pas ce discours d'autopromotion, mieux vaut que vous testiez ces statistiques ECN plutôt que je vous en fasse l'article plus longtemps !
Avant de conclure, un point d'explication concernant le fameux classement par fac aux ECN. D'abord, sachez qu'il ne donne lieu à ma connaissance à aucune publication officielle. Statistiquement, l'idéal serait que les affectations soient publiées au JO avec la faculté d'origine de l'étudiant en regard, mais cela n'est pas le cas (et c'est très bien comme ça). Il est donc difficile de compter sur une récupération aléatoire de ces données d'année en année.
Mais la vraie problématique là-dessus est ailleurs pour moi. Il faut se poser (comme toujours !) la question de qui est vraiment servi par la publication de ces stats par fac et qu’elles en sont les conséquences. Pour répondre à cela, une série de questions :
- Peut-on choisir sa fac en France ? Pas véritablement librement.
- Peut-on choisir son CHU et sa spécialité ? Oui, en fonction de son classement.
Ma conclusion est assez simple : les stats par fac sont un non-sens, elles ne servent que les administrations, pas les étudiants.
Le choix post ECN des étudiants de DFASM3 de leur CHU / spécialité est possiblement un reflet de l'attrait d'une région, d'une ville, d'une discipline.
Que faudrait il conclure des très versatiles stats par fac : que les étudiants des dernières facs sont mauvais, qu'ils ont été mal formés ? Que les étudiants de ces facs seront de mauvais médecin (sous entendu que la réussite aux ECN serait un marqueur du futur professionnalisme de l'étudiant) ?
Il est hautement probable que ces stats par fac ne veuillent rien dire du tout. Alors, autant ne pas exciter le jeu sur ces données-là, car bien assez de monde s'en charge déjà. Et s'il y a bien une certitude, la seule peut-être, c'est qu'elles ne rendront pas meilleure la vie et la formation des étudiants dans les facultés transformées par ce concours en "boite à ECN".
Des siècles plus tard, la "tête bien faite" n'a toujours pas supplanté la "tête bien pleine", en tout cas pas dans les facs de médecine et la formation médicale (et ne parlons pas des vertus pédagogiques de ce nouvel ECNi, coup (coût !) économique avant tout).